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la découverte


Messages recommandés

Vous connaissez La découverte ou l'ignorance ?
Non ?

Je vous la conseil, c'est un texte plutôt fort, assez court mais plutôt marquant mis en musique par tri yann il y a prés de 30 ans de cela.

Pour moi c'est un moment important.
Trés important.

D'aussi loin que je me souvienne, bien que n'ayans jamais vécu en bretagne, j'ai toujours su que j'étais breton... parce qu'on me le disait.
En fait, je ne savais pas trop ce que cela pouvais signifier, hormis que mon nom venait de là-bas. Ce là-bas là, je ne le connaissais, c'était une zone sur la carte, une déstination pour mes vacances...
J'en ai tout de même acquis une certaine fierté. De ces fierté enfantines qui font que l'on se sent appartenir a quelque chose, même sans le comprendre.
De ces fiertés dont il vaut mieux se méfier tant elles poussent les esprits trop jeunes à se jeter dans les bras du premier gourous à l'uniforme pimpant venu. En allemagne, ils s'en souviennent encore. En russie aussi.
Mais par chance pour moi, cette fierté là était de bon aloi, sans risque pour mon prochain, et surtout, plutôt saine, au regard de l'opinion française sur la bretagne.
Cette fierté de petite main là m'a suivis toute mon enfance. Puis à l'adolescence. Toujours sans savoir.
Enfin est arrivé Soldat Louis. J'aurais pu commencer par tri yann, aprés tout, ils sont aussi vieux que moi (ils ont commencé en juin 72, mon mois de naissance), mais à la maison, je ne sais même pas si mes parents les connaissaient!
Non, ce fut la trés intellectuelle "du rhum des femmes" qui attira mon attention boutonneuse.
Ca faisait virile, rustaud, breton. Donc, j'écoutais.
L'album en cassette, je l'ai toujours. Et là, dans les errements linguistiques de Garry Wicknam, j'ai entendu quelque chose. Une cornemuse, une bombarde. Et surtout l'idée que ce que l'on m'avait inculqué sans le savoir vivait ailleurs, loin, que je n'étais pas seul à vouloir être quelque chose.
Je voulais être breton. Comme d'autres ici ne voulaient pas mourrir français.
J'ai découvert Stivell en angleterre (bin oui), au détour de mon premier CD (que j'ai toujours). Les choses devenaient plus claires. Avec "Before Landing" et ses revendications politiques je prenais conscience de la marge qu'il y avait entre le ressentit d'un provinciale assoifé d'identité culturelle (quitte à en endosser une toute faite), et l'histoire que je connaissais. Je commençais à devenir accros. J'ignorais juste à quel point.

Vint l'âge d'homme. 20 ans, le service militaire, ma première véritable histoire d'amour, mon premier couple, et la fnac.
J'ai enfin découvert try yann.
Etant un garçons pratique, aprés un premier album live je décidais de tous me les faires, dans l'ordre, afin de ne rien louper.
Le premier album, français, couverture jaune, sans titre (tri yann an naoned). Puis le second (suite gallaise) et enfin, "la découverte ou l'ignorance".
C'est là que j'ai eu la révélation. Là que je suis devenus moi.
Le dernier morceau, la dernière plage. Je me revois encore devant mon pc en train de bidouiller au son des psalterions et des bombardes. Puis, ce texte dit plus que chanté. Et je m'arrete, et j'écoute.
Et c'était si simple, si clair, si évident...
Je suis né ce jour là. Le jour où j'ai compris ce que j'avais dans les veines. Le jour où j'ai compris qu'on ne choisissait pas tant d'être bretons qu'on ne l'était au fond de soit. J'ai compris pourquoi une cornemuse me faisait vibrer, pourquoi la vue de la cote de granit me plongeait dans la béatitude.
J'ai compris pourquoi je préférais les menhirs aux mas provençaux, les landes aux forets alsaciennes.
J'étais breton. Simplement.

Pourtant, tout n'est pas si rose sous le soleil de bretonnie. D'un village à l'autre, on se tire dans les pattes ! Les bretons sont tout de même de serieux cons !! Mais on l'est tous pour quelqu'un, et je préfère être le con d'un breton que d'un marseillais.
Car au final, qu'on s'aime ou pas, nous sommes tous bretons. Qu'on soit à Paris, à stockolm, à Londres, on est français, certes, mais surtout bretons.
C'est une famille. Large, souvent distendue. Fiere et renfermée. Mais c'est la mienne. A tel point que je ne voulais pas avoir d'enfant avec une autre qu'une bretonne !
Parce que je ne veux pas que tout cela meurt sur l'autel des bénéfices en bourse. Je veux que la vie survive. Et l'histoire des miens avec.

C'est dans cet esprit que j'ai rejoins la team. C'est pour tout cela que je suis toujours avec vous.
Pourtant, on ne joue pas le Kan bale à chaque rencontre, on ne porte pas le GhD partout sur nos bécanes. Mais c'est là. Aussi surement que nous sommes motards, nous sommes bretons. Aussi simplement que deux marins de roscoff se retrouvent par hasard dans un tavern à Valparaiso, nous nous sommes croisés en chemin, et nous nous sommes reconnus. C'est plus fort que la raison. Plus évident que la passion. C'est naturel. Instinctif. Ancré dans nos gènes. Ce qu'il y a entre nous, c'est un air de biniou. Et je l'aime bien.

On en choisit pas sa famille dit-on. Je n'en suis pas si sur. On choisit les liens que l'on veut garder, et on en tisse d'autre. Ma famille s'est agrandie le jour où je vous ais trouvé. "La découverte ou l'ignorance"... j'ai découvert, maintenant je sais.
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Beaucoup de points similaires dans nos parcours Yves...
Mon éloignement me rappelle au quotidien l'attachement physique et culturelle que j'ai avec la terre de mes ancètres...
Les années ont fait de moi ce que je suis devenu mais n'ont jamais réussi à éteindre ce qui brûle au fond de moi.
"La découverte ou l'ignorance" je l'ai entendu pour la première fois au festival, il y pas mal d'années maintenant, lors d'un boeuf fait dans un bar de Lorient par Jean louis Jossic et 2 autres Jean. J'avais aimé à l'époque mais en avais je vraiment compris le sens, je ne pense pas... En tout cas pas celui qu'il fallait à l'époque, juste celui qui me faisait flirter avec un idéal exacerbé...
Et puis c'est au fond du camp de mourmelon, alors que je me passais en boucle sur mon walkman, des cassettes des sonnerien du, Tri yann, etc... Que j'ai perçu les paroles de "la découverte... " et compris ce qui m'avait manqué dans "l'ignorance... ". C'est dans le mépris d'un crétin d'instructeur qui me parlait en me disant avec du dédain, presque du dégout "toi... "Le" breton... ".
C'est vraiment ce jour là que j'ai compris de quoi j'étais fait....

De ce jour là je me suis penché sur la culture de mon peuple... J'ai commencé à étudié sérieusement le breton. J'ai lu le livre de Morvan Lebesque dans lequel la découverte ou l'ignorance est écrite. J'ai cherché à connaître le pourquoi de cette identité culturelle... Je n'ai pas épargné le passages sur les erreurs de certains bretons tentés par des chimères en vert de gris.... J'ai étudié les facettes du kroaz du... Mais j'ai aussi cherché à comprendre ce qui a poussé certains Bretons à devoir s'expatrier pour vivre comme mes parents (qui n'ont tenu que 5 ans ) mais se regrouper au point de créer de véritables petites bretagnes partout ou ont les trouve...

Avec le temps, ça ne s'arrange pas, rien de méchant dans ce que je vais dire mais juste un constat.
Je me sens de moins en moins français pour faire place à mon âme bretonne.
Je ne respire enfin que lorsque je me retrouve entre Armor et Argoat.
Les autres n'arrivent à me comprendre quand je parle qu'au bout de 15 jours après chacun de mes séjours au pays...
Ce n'est pas un drapeau français et encore moins européen qui est accroché dans mon bureau au grand écoeurement de mon chef.
et je pourrais vous en citer encore et encore...

Ma signature dans mes textes est un "non dit", je veux dire que c'est une traduction non existante, je m'explique
autonomiste n'existe pas en breton, il existe une traduction né d'un barbarisme français. Mais les bretons scandait dans leur mouvement "breiz atav" (lire : breizh ataô), ce qui veut dire littéralement "bretagne toujours" , cette expression est restée dans les esprits comme synonyme et symbole d'un mouvement culturelle et identitaire. "Dous" ou "dousik" signifie simplement "doux"
L'assemblage des deux signifie donc "doux autonomiste" (dans tout les sens du terme) mais il faut plus y lire "doux rêveur".

C'est dans cet esprit que j'ai rejoint la team à sa création. Il n'était pas nécessaire de me forcer la main Wink pour le faire, étant prédisposé.

Je vibre au Ken bale, au bro goz ma zadou, mais aussi sur soldat louis quand ils chantent "c'est un pays"
Je comprends plus les paroles de "la blanche hermine" aujourd'hui que celle de "la marseillaise". Je me tais quand j'entend an allarc'h...


Mais cette identité ne m'a pas fermé aux autres, et je défend fermement ma différence en respectant celle de ceux qui respectent la mienne.

Nous avons chacun notre vision entière des choses, notre façon de défendre cette bretagne, mais notre âme et notre conscience sont bretonnes...

trugarez braz Yves, et vivement "a banné bier" avec toi tchintchin







PS : voilà l'intégralité du texte tiré du livre "comment peut on être breton"
morvan lebesque a écrit:
« Le breton est-il ma langue maternelle ? Non : je suis né à Nantes où on ne le parle pas. Est-ce que je le parle ? Rarement, et pas assez bien pour l'écrire. Suis-je même breton ? Vraiment, je le crois et m'en expliquerai. Mais de « pure race », qu'en sais-je et qu'importe ?

"Vous n'êtes donc pas raciste ?
Ne m'insultez pas.
Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
Tout cela, rien de cela. Au-delà.
Mais alors, nous ne nous comprenons plus. Qu'appelez-vous breton ? Et d'abord, pourquoi l'être ?Question nullement absurde. Français d'état-civil, je suis nommé français, j'assume à chaque instant ma situation de Français ; mon appartenance à la Bretagne n'est en revanche qu'une qualité facultative que je puis parfaitement renier ou méconnaître. Je l'ai d'ailleurs fait. J'ai longtemps ignoré que j'étais breton. Je l'ai par moment oublié. Français sans problème, il me faut donc vivre la Bretagne en surplus ou, pour mieux dire, en conscience : si je perd cette conscience, la Bretagne cesse d'être en moi ; si tous les Bretons la perdent, elle cesse absolument d'être. La Bretagne n'a pas de papiers. Elle n'existe que dans la mesure où, à chaque génération, des hommes se reconnaissent bretons. À cette heure, des enfants naissent en Bretagne. Seront-ils bretons ? Nul ne le sait. À chacun, l'âge venu, la découverte ou l'ignorance.
Mais, par un juste retour des choses, cette identité qu'on nous dénie retrouve une rigueur qui manque aux cartes officielles. Expulsés du cadastre, nous retrouvons par force cette conscience en nous. Comment peut-on être breton ? On ne le peut pas. Et pourtant nous le sommes. Il nous faut donc perpétuellement nous interroger, a moins de vivre sans nous comprendre; au fond de nous, nous découvrons cette différence surprenante; nous l'analysons, nous en débattons; elle devient une expérience (...) telle qu'à chaque génération, il se trouve toujours des bretons pour la vivre et se la raconter entre eux. Et toujours, à quelques nuances près, ils en viennent au même récits : les rencontres passionnées, les premiers réflexes excessifs ou puérils, l'exaltation et le déchirement, puis le passage des sentiments à la raison, le long mûrissement de l'idée bretonne. Enfin, la conclusion : être breton signifie bien au-delà, servir de son mieux son temps et les hommes. Car cette conscience devient pour beaucoup d'entre nous engagement politique - et logiquement, engagement à gauche. Par le dépassement d'un sentiment breton primaire, elle s'élève à la politique générale et nous fournit une clef pour mieux la comprendre. Loin de retrancher, elle rassemble; elle signe des écrits ou des actes étrangers à la Bretagne, accordés au mouvement du monde. Nous lui donnons un nom, l'Emsav : réveil, résurrection. Définition d'une patrie, mais aussi de la démocratie, toutes deux inséparables.
Paradoxalement, sa mort civile atteste la Bretagne. Nous la pensons, donc elle est. »


PS2 : C'est vrai que les bretons sont de sérieux cons quand ils s'y mettent, surtout moi Wink
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J'ai mis un peu de temps à me sentir breton. et à en retirer une fierté. Breton de naissance, mais métisse de filiation, la question de l'identité n'est pas bien tranchée en ce qui me concerne. Mais comme on peut etre breton, tout en étant motard, métisse malgache, jeune et con et bien je cumule Wink

Car plus que ma connaissance de la culture bretonne ou mon lieu de naissance, c'est le profond amour de ce pays et de ses habitants qui me remplit d'orgueil et de fierté. Que ce soit un couché de soleil sur l'aber Ildut, les rives de l'Aulne ou de l'Odet ou encore la chaleur des échanges avec les Teamers et autres personnes qui me sont chères, chaque minute en ce pays est belle, refuge de pour mon âme en quête de quiétude...

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Herbert29 a écrit:
Nanou a écrit:
Une tite question comme ca vite fait en passant... c'est qui qui a écrit cette lettre?? Servat???? :scratch:

Tu as la réponse dans mon Post Nanou Rolling Eyes
tu fais ta blonde ?? Laughing


C'est peut être parce que j'ai pas lu tout ce que tu as écrit aussi!!!
Pis bon, dès le matin lire tout un pavé comme ca....affraidLaughing (ha oui, je travaille la nuit moi!!! donc la, on est le matin!)

blblbl

Mais Servat a chanté ce texte non???
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Nanou a écrit:
Herbert29 a écrit:
Nanou a écrit:
Une tite question comme ca vite fait en passant... c'est qui qui a écrit cette lettre?? Servat???? :scratch:

Tu as la réponse dans mon Post Nanou Rolling Eyes
tu fais ta blonde ?? Laughing


C'est peut être parce que j'ai pas lu tout ce que tu as écrit aussi!!!
Pis bon, dès le matin lire tout un pavé comme ca....affraidLaughing (ha oui, je travaille la nuit moi!!! donc la, on est le matin!)

blblbl

Mais Servat a chanté ce texte non???

Honnêtement je ne crois pas Que Servat l'ai chanté Nanou, d'autant que le Gillou est plus "engagé" , plus extrème dans ses paroles... If you see what I meen Wink
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Je ne suis pas née ici, mais mon coeur y est né.
J'aime cette région, j'aime ces gens, j'aime sa culture et sa musique.
Lorsque l'on regarde de grands évènements à la télé, que ça se passe en France ou bien à l'autre bout de la terre, dans la foule, il y a toujours un Gwen Ha Du qui flotte. Cette image, à chaque fois, me fais l'effet d'un coup de poing !
Je suis fière que cette région, et ses âmes aient bien voulu me laisser pénétrer dans leur antre. Je suis fière de ma tiote qui apprend la langue et nous la fait partager. Je me sens bretonne dans les tripes, dans la tête, j'aime la reconnaissance de ce pays.
Ici c'est chez moi quoi ! drapo

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